Chez les interprètes de mugham la capacité de comprendre et
sentir la magie de la structure du ghazal et de sa correspondance
aux exigences du mugham se forme dès leur jeune âge. Aucun
interprète de mugham ne pourra vous dire exactement combien
de ghazal de différents poètes, il connaît par cœur. Toutefois,
quand on doit exprimer une idée quelconque, les vers chargés
de sens profond surgissent dans sa mémoire pour lui venir en
aide.
Le mugham était et restera toujours une source d’inspiration
pour les compositeurs azerbaïdjanais. Les mughams
symphoniques, créés sur la base du mugham classique ont
obtenu un grand succès enOrient ainsi qu’enOccident. L’univers
du mugham ouvre vraiment pour les compositeurs modernes des
possibilités illimitées de recherches créatives et d’interprétation.
En Azerbaïdjan sont répandues les interprétations du mugham
en solo, ainsi que les versions du mugham instrumental.
L’effectif des musiciens est différent pour ces interprétations. De
même, la composition des groupes de musiciens pour mugham
instrumental peut varier. Le sommet du mugham instrumental
reste sans conteste son interprétation en solo. En Azerbaïdjan,
on appelle traditionnellement les interprètes de mugham
«
khanendé ». Le « khanendé » est accompagné de musiciens.
Le nombre de musiciens jouant d’un instrument traditionnel,
peut varier : d’un trio (le tar, le kamancha et le daf) à tout un
orchestre.