nouveau, mais il se souvint que Koudrat était son supérieur et
il garda le silence.
«
Réponds !Pourquoi ne dis-tu rien ?
Que vous répondre ? Bien sûr, je songe à mon village et
à ma mère. Est-ce que c'est défendu?
Au contraire, un bon fils doit penser à sa mère, et ne pas
lui faire honte. »
Ismaïlzadé lui prit le bras.
«
Tu es d'accord ?
Oui » répondit Taïr, qui releva la tête. Maintenant, il
savait que le directeur n'avait pas voulu le blesser.
Ousta
Ramazan les écoutait parler avec une émotion
étrange. Il vit que tout se terminait bien et il dit à son tour :
«
Je crois qu'au sujet de Taïr, camarade Ismaïlzadé, vous
pouvez être tranquille :il ne fera pas honte à sa mère. »
Au même instant, le derrick frémit, les ampoules
clignotèrent.Tout le monde se retourna :un bateau chargé
accostait.
Le visage d'Ismaïlzadé s'éclaira de son sourire habituel :
Badirli avait apporté les tubes de forage et il était exactement
une heure et demie. Quand il fut sur la plate-forme, Badirli
aperçut Ismaïlzadé, et il songea : « Il est ici, tant mieux : qu'il
voie… »Il respira profondément, et dit dans un murmure :
«
Il est comme ça :il sourit, mais il exige. »
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CHAPITRE II