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Les gravures rupestres de Goboustan se distinguent par leur variété de thèmes,
l’originalité des sujets et surtout leur grande habileté artistique.
Sur les roches, le visiteur découvre des images de chasseurs et de femmes, de taureaux
sauvages et de chevaux, de gazelles, de chèvres bézoards, de cerfs, de lions, de chiens,
de loups et de porcs. Il y trouve également des scènes de chasses à cheval et à pied,
des scènes de batailles, de travail collectif, de sacrifice et de récolte et son attention ne
peut être que captivée par les images de danses rituelles en solo et en groupe qui
rappellent la danse populaire azerbaïdjanaise moderne « Yalli ».
Des bateaux avec des personnes représentées de façon très schématique sont gravés
sur certaines roches. Sur d’autres, le visiteur voit des images de chariots primitifs à
deux roues, des dessins linéaires de poissons et de caravanes de chameaux, des gravures
de silhouettes et de traces de pas humains dont nous sommes convaincus aujourd’hui
de leur dimension de culte. Il peut également y observer des représentations de
serpents, de lézards ainsi que celles du soleil, d’étoiles, de svastikas, de croix et de
nombreux autres signes.
En plus de ces images, le visiteur peut y admirer des inscriptions gravées en alphabet
arabe appartenant à différentes périodes de l'histoire médiévale de l'Azerbaïdjan. Une
inscription en bas latin témoigne même de l’arrivée en ces lieux à la fin du Ier siècle
de la XIIe légion de l'armée romaine, surnommée la Fulminante.
Près des abris, sous les roches, le visiteur découvre un grand nombre de pierres – avec
des trous dont les orifices ont 5 à 8 cm de diamètre – qui étaient utilisées pour
attacher les animaux. Au même endroit, sur les roches, de nombreuses cavités
hémisphériques – dont le diamètre est de 15 à 40 cm et la profondeur de 10 à 30 cm
ont été recensées. Ces cavités sont les plus anciens récipients primitifs utilisés pour
la récolte et la conservation de l’eau de pluie ainsi que pour celle du sang des animaux
sacrifiés, etc.
Goboustan