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Les objets et accessoires métalliques peuvent être subdivisés en quatre catégories de
formes différentes selon leur usage. On peut ainsi faire la distinction entre les colliers
et pendentifs, les bagues et bracelets, les broches et casques ou encore les accessoires
de vêtements.
Ce n’est cependant qu’au XVIIIe siècle que l’art du cuivre a véritablement émergé. Les
grands voyageurs de l’époque relatent souvent l’artisanat des villes de Tabriz Gandja,
Chéki, Choucha et de Shamakhi, devenues célèbres pour l’originalité et la décoration
de leurs vaisselles. Avec les siècles, l’artisanat du cuivre et la ferblanterie ne se sont
pas limités pas à quelques rues, mais ont été une véritable source de revenus pour la
majorité des habitants. L’un de des principaux centres était la localité Lahij qui a
longtemps appartenu à l'État de Shamakhi. Au fil du temps, on y a fabriqué les objets
usuels de la vie quotidienne tels que les doltcha, satil, aftafa, sernij, mejmeyi, sarpuz
;
cette localité était connue aussi bien pour la diffusion à large échelle de ses produits
manufacturés que pour leur qualité.
Les maîtres azerbaïdjanais en émail étaient beaucoup plus appréciés que les artisans
des autres corps de métiers. Le résultat de leur œuvre était pur. Les couleurs ne se
mélangeaient pas. Elles étaient toutes travaillées en fonction de la diversité de leurs
codes et l’ensemble dégageait une harmonie exceptionnelle. Celle des pièces en émail
fabriquées en Azerbaïdjan est particulièrement remarquable.
Aux XIXe et XXe siècles, on pouvait distinguer trois catégories de travaux sur les
différents types de métaux que sont la ferronnerie, la dinanderie et la joaillerie. Les
ferronniers fabriquaient essentiellement des outils destinés à l’agriculture et à la vie de
tous les jours comme le mangal, la sajayagi (casserole pour préparer un saj), ainsi que
les poignées de portes ou encore les tisonniers, etc.