5
Les traditions de l’art populaire azerbaïdjanais sont aussi riches qu’anciennes. L’arti-
sanat du métal, dont des exemples ont été retrouvés au Nakhitchevan, à Mingatchevir,
à Gadabay et à Gazakh, remonte jusqu’à 5 000 ans avant notre ère. La vaisselle, les
armes et tous les accessoires retrouvés sur ce territoire constituent aussi bien les té-
moins de faits historiques qu’une ressource précieuse pour la restitution des savoir-
faire de leurs créateurs.
La découverte du cuivre dans la période chalcolithique en Azerbaïdjan a joué un rôle
primordial dans la vie agricole, économique, publique et culturelle des populations de
la Préhistoire. C’est à cette période que l’on a également découvert le plomb, l’étain
et le potassium. Toutes ces découvertes ont permis à l’Azerbaïdjan de tourner une nou-
velle page de son histoire et de se rapprocher progressivement de l’âge du bronze.
Les objets culturels et d’utilité quotidienne, retrouvés lors des recherches
archéologiques sur le territoire de l’Azerbaïdjan, nous indiquent que déjà au IIe mil-
lénaire avant notre ère, les anciens créaient une vaisselle fine à partir d’alliages de
cuivre et d’étain. Nous connaissons aujourd’hui cet alliage sous le nom générique de
«
bronze ». Des poignards, des haches, des ceintures ainsi que d’autres objets et
accessoires de la vie quotidienne de cette époque ont également été retrouvés.
Au cours de cette période, les objets en bronze étaient réalisés avec beaucoup de minu-
tie sans aucune forme décorative. Parmi les seuls objets possédant une forme originale,
on peut, entre autres, mentionner une figure de cerf à deux têtes retrouvée dans le
village de Dolanlar au Karabakh. Comme auparavant, le métal était essentiellement
utilisé pour la fabrication d’objets à caractère religieux ; le cerf, quant à lui, servait
d’animal mythique et de totem pour la population vivant sur ce territoire.
Parmi les créations en bronze réalisées au cours de la Préhistoire, les ceintures sont
les objets que l’on retrouve le plus souvent dans les illustrations et les œuvres
littéraires. La personne qui les découvre pour la première fois ne peut qu’être que
séduite par les motifs et les représentations d’animaux de Karabakh, Gazakh et
Gadabay.