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L’Azerbaïdjan est renommé pour sa diversité artistique depuis des temps immémori-
aux, avec une place prépondérante pour la tapisserie. La fabrication des tapis est le do-
maine de la culture où se reflète la vision du monde et l'esthétique du peuple
azerbaïdjanais. Depuis des millénaires, les Azerbaïdjanais naissent, vivent et meurent
sur des tapis.
Les origines de la tapisserie remontent à l’âge du bronze. Les découvertes
archéologiques et les sources écrites prouvent que déjà au deuxième millénaire avant
J.-C., on fabriquait différents objets faits de tissages de tapis. D’après les sources his-
toriques et les récits des voyageurs européens, l’Azerbaïdjan était au Moyen Âge l’un
des centres de fabrication des somptueux tapis en Orient.
La fabrication des tapis était traditionnellement réservée aux femmes, qui transmet-
taient soigneusement leur savoir-faire de génération en génération. On dit qu’il n’exis-
tait pas une seule femme qui ne sache tisser. Il n’y a rien d’étonnant à ce que l’un
des objets principaux de la dot d’une jeune femme était son lot de tapis «Dast-khali-
gaba», constitué de 3 à 5 pièces. La jeune femme devait participer elle-même à la fa-
brication de cette collection. Parce qu'elle existe depuis des siècles, cette tradition est
largement répandue parmi la population et le tissage de tapis est devenu une des prin-
cipales activités du pays.
Les tapis azerbaïdjanais diffèrent par leur technique de fabrication : noués ou tissés.
Les tapis tissés sont les
palaz, djedjim, cheddé, kilim, zili, varni, sumakh
.
Depuis l’an-
tiquité, les objets en tapisserie -
khurdjun
(
la besace),
mafrash
(
le coffre de tapis),
tchul
(
le caparaçon), etc., - et ceux noués -
dast-khaly-gaba, khalcha, khaly, gaba
-
sont