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Les manuscrits étaient écrits par les calligraphes. Il y avait plusieurs types d'écriture
de base (styles calligraphiques), tels que le
coufique, naskh, nastaliq, shikeste,
shikesteyi–nastaliq, thulth, riqa, muhaqqaq, tuqi, taliq,
etc. Trois d'entre eux (
nastaliq,
shikeste
et
shikesteyi– nastaliq
)
ont été développés par des calligraphes d'origine azer-
baïdjanaise
Au Moyen Âge, les styles d'écriture utilisés en Orient variaient beaucoup, avec des rè-
gles spéciales qui régissaient l'utilisation de chaque style.
Naskh, taliq
et
thulth
domi-
naient en Azerbaïdjan et en Asie centrale jusqu'au XVe siècle. A cette période, les
scribes et littéraires utilisaient aussi occasionnellement d'autres styles d'écriture. Créé
au XIVe siècle, le style calligraphique
Nastaliq
a réussi, dans un très court laps de
temps, à se substituer aux autres modes de rédaction et devenir le style d'écriture
dominant en Iran, Azerbaïdjan et Asie centrale. Il va sans dire que des critères exi-
geants de qualité des styles calligraphiques pesaient sur le processus de création de
manuscrits artistiques élaborés. Les manuscrits écrits dans le même style prestigieux
du début à la fin étaient considérés comme des œuvres véritablement haut de gamme.
L’encre colorée, l’encre de Chine mélangée à des colorants, de l’or et argent liquides,
étaient utilisées au cours de la production de manuscrits richement ornés de petites
phrases, d’images, miniatures et autres décorations sur la couverture. Pour la prépa-
ration des manuscrits illustrés, commandés par de hauts fonctionnaires et nobles, les
efforts conjugués de représentants de trois professions étaient mis en œuvre. Il s'agis-
sait de calligraphes, artistes miniaturistes et relieurs.
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Manuscrits de l'Azerbaïdjan