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Au XV
e
siècle, deux tribus se sont réunies : celle des Qaraqoyunlu et celle des Aqqoyunlu. Elles ont érigé leur
capitale à Tabriz et le pouvoir est effectivement passé des mains des Qaraqoyunlu à celles des Aqqoyunlu en l’an
1467.
Le règne des Aqqoyunlu a duré jusqu’en 1502, année où le Chah Ismail les a renversés. Cela explique l'existence
d'une double miniature qui fait référence à Uzun Hasan, fondateur de la dynastie des Aqqoyunlu.
Dans les faits, il s’agissait d’une scène de chasse du manuscrit Djami « Silsilat az Zahhab » (la chaîne en or, 1549)
actuellement connue sous le nom de « Saint-Pétersbourg ». Les autres œuvres de la seconde moitié du XVe
siècle sont « l’Anthologie de Shamakhi » – créée en 1468 et qui se trouve à la Bibliothèque britannique de
Londres – et le « Divan » de Hidayet de 1478, qui est à Dublin.
Le représentant des Aqqoyunlu, Yagub-bey qui a été couronné à l’âge de 14 ans, s’est, malgré son jeune âge,
montré un brillant protecteur des arts et des lettres. Il a attiré deux excellents peintres à sa cour, Cheiki et
Dervich Muhammad. La majorité de leurs œuvres, telle que « Khamsa » de Yagub bey qui date de 1481, se
trouvent aujourd’hui au musée de Topkapi d’Istanbul.
A Istanbul, dans l’album du sultan turc Fateh – parvenu en Turquie ottomane suite à la bataille de Chaldiran
–
on découvre un portrait de Yaqub-bey entouré de ses courtisans.
Les autres membres de la dynastie des Aqqoyunlu ont gouverné sur le territoire de l’Azerbaïdjan pendant les dix
dernières années du XVe siècle, jusqu'à ce qu'en 1502 le Chah Ismail mette un terme au long règne de ces
dynasties. Il a réuni l’Azerbaïdjan en un seul et même État, à savoir celui des Séfévides.