pacifique; et Aslanov aimait à répéter : « La guerre est terminée,
mais le combat se poursuit. »
Le soir, il se rendait aux sondages sur terre et en mer, et
accordait à tous son aide et ses conseils. Il surveillait aussi les
travaux dans les champs kolkhoziens, et ses avis ne le cédaient
en rien, par leur valeur pratique, à ceux des agronomes. Il
répétait souvent à ses camarades qu'un communiste doit tout
savoir, qu'il ne peut se désintéresser de la vie et du bonheur du
peuple.
Maintenant, après dix heures de travail ininterrompu, il se
sentait parfaitement bien. Tous ceux qui étaient là savaient qu'il
avait fait le tour des sondes, qu'il s'était entretenu avec les
ouvriers, les ingénieurs et les maîtres foreurs et avait élucidé
sur place les causes du retard de tel ou tel trust. Et chacun avait
hâte d'apprendre les conclusions auxquelles était arrivé cet
homme plein d'expérience. Bien peu redoutaient sa critique ;
la plupart attendaient ses directives avec espoir. Ceux qui
consacraient au travail toutes leurs capacités et toute leurs
énergie étaient sûrs de trouver en lui un ami et un conseiller. Et
s'il se montrait sévère avec certains, c'était pour les aider à
vaincre les difficultés.
Aslanov acheva de lire la dernière phrase et s'adressa à la
femme qui attendant, debout près de lui :
— «
Dites en mon nom aux camarades qu'ils prennent garde
à la façon dont ils s'expriment. À lire notre projet tel qu'il est
actuellement rédigé, on croirait que nous supposons l'existence
de nouveaux gisements de pétrole, alors qu'il est dès à présent
prouvé qu'il y a de riches gisements encore intacts dans tout
l'Azerbaïdjan. » Il promena son regard sur ceux qui étaient là,
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CHAPITRE VI