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Dans le bureau du directeur de l'Azneft, Koudrat
Ismaïlzadé, s'épongeant le front d'un geste brusque, s'employ-
ait depuis deux heures à réfuter les accusations de Mirzoev. Le
directeur et la plupart des personnes présentes s'efforçaient de
voir juste, et ne se hâtaient pas de souscrire à tout ce que leur
disait Koudrat, d'autant plus que dans les accusations de
Mirzoev il y avait une part de vérité.
Dans le travail du trust d'Ismaïlzadé, le tournant décisif ne
s'était pas encore produit, cela, chacun devait en convenir. Et
tandis que les autres trusts de l'Apchéron, bandant leur effort,
dépassaient leurs plans d'après-guerre, celui de Koudrat n'ar-
rivait même pas à remplir le sien. Or, l'accusation de Mirzoev
s'appuyait surtout là-dessus.
Koudrat, attentif à ne point élever la voix et à contenir sa
nervosité, disait au directeur :
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CHAPITRE VIII