leur salut, camarade Staline… Je le leur dirai, oui, sans faute !»
Maintenant le silence régnait, un long silence que personne
n'avait envie de rompre. Aslanov jugeait superflu de répéter le
contenu de son entretien téléphonique : tout le monde avait
compris. Enfin il dit brièvement :
«
Cet entretien a fait le point sur notre conférence. Je suis sûr
que cette fois encore nous justifierons l'espoir du camarade
Staline. »
Ils auraient voulu répondre, mais ils ne trouvaient pas les
mots. Et quand tout à coup l'un d'eux se mit à frapper des mains,
ce fut une tempête d'applaudissements. Ils étaient tous debout,
emportés par un même élan.
2
Koudrat avait pris place, avec un groupe d'ingénieurs et de
maîtres foreurs dans le bureau de Lalé. Minaev faisait devant
les principaux travailleurs des deux trusts, un rapport sur son
invention.Il parlait en phrases courtes et claires ; tout le monde
l'écoutait avec la plus grande attention.
«
Vous savez que pour vérifier l'inclinaison du puits, nous
sommes obligés de remonter les tuyauteries à jour. Il est facile
de calculer le temps que cela exige, le préjudice que cela peut
causer à la tuyauterie et le retard qui en résulte pour le forage.
Quel est le but de mon appareil ? C'est de simplifier ce proces-
sus et d'en réduire de plusieurs fois la durée. Si j'y réussis,
l’avantage sera énorme. Mon appareil n'est pas compliqué :
vous avez vu les dessins ; il peut facilement être fabriqué en
série. Je vous demande de me donner la possibilité de le
mettre à l'essai… »
171
CHAPITRE VI