l'invites au cinéma, et ensuite tu lui ouvres ton cœur. Et tu as des
chances de réussir, toi le joueur de
saz
qui connaitde si jolies
chansons !
Tant que tu y es, dis que c'est pour ça que je fais venir
mon
saz
! »
Djamil,effrayé d'avoir touché une corde interdite, sehâta de
changer desujet :
«
C'est demain que commencent les cours du minimum
technique pour les nouveaux. Il paraît que c'était affiché ce
matin au Bureau. Bilandar me l'adit.
Et c’est pourquoi ces cours ?
Pourquoi ? Pour qu'on avance au lieu faire du surplace.
Dans quelque temps je passerai mes examens et je monterai
d'une catégorie.
Ah, mais c'est très bien ! Et où peut-on s'inscrire?
Pas besoin de s'inscrire, il n'y a qu'à y aller. Et ceux qui n'y
vont pas d'eux-mêmes,on vient les chercher. »
Djamil aimait à dire : il ne dépend que de nous d'avancer.
Il avait raison et Taïr songea : « Moi aussi j’étudierai ; sinon ça
ne vaudra pas la peine d'être venu ici ! »
«
C'est bien, dit-il ; mais quand allons-nous travailler et
quand allons-nous étudier?
Nous étudierons pendant nos loisirs, répondit Djamil en
bâillant. Dormons, jesuis si fatigué ! Je t'expliquerai après. »
Le silence s'établit ;mais tout à coup une sirène hurla longue-
ment. Taïr sursauta :
«
Qu'est-ce que c'est ?
Un vapeur.Tous les jours à cette heure-ci, il part pour
Astrakhan.
Comme les bateauxsont nombreux dans la baie !
Oùvont-ils tous ?
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CHAPITRE II