Ce sont surtout des pétroliers. Ilstransportent le pétrole.
Dès qu'il sort du puits ?
Mais non, mais non ! On opère d'abord les premières
distillations et puis après on le transporte dans différentes
villes.On fait des centaines de produitsavec le pétrole avant le raf-
finage.
Pas possible !dit Taïr qui se retourna, étonné, vers Djamil.
Pourquoi t'étonnes-tu ?Aucun pétrole ne peut être comparé
à celui de Bakou. On dit que c'est de l'or noir, et bien non : il est
plus précieux que le diamant ! C'est pour cela que notre Bakou est
tellement convoité par les étrangers.
Djamil se tut. Dans le silence rétabli, ils plongèrent peu à peu
dans le sommeil.
3
Trois jours plus tard, Taïr rencontra Latifa dans la rue. Elle
ralentit le pas, ce qui lui laissa entendre qu'elle voulait lui parler.
C’est elle qui s'approcha de luila première.
«
Bonjour, Taïr !
Bonjour… »
Ils se serrèrent la main. Les yeux de la jeune fille n'étaient plus
moqueurs commel'autre fois. Elle souriait, mais d'un sourire tout
différent.
«
Ce matin, Koudrat Ismaïlzadé est venu au derrick, dit-elle. Il
s'est renseigné à ton sujet.
Pourquoi ?
Pourquoi ? Parce qu'il s'intéresse à toi, sans doute. Tu as dû
lui plaire, il ainterrogé
ousta
Ramazan à ton sujet.
Vraiment ? »
Les yeux de Taïr devinrent si grands que Latifa ne put s'em-
pêcher de rire.
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MEKHTI HOUSSEIN
.
Apchéron