Medjnoun est allé au désert, Farkhad dansla montagne,
Mais moi,pauvre Zakir, trop heureux de souffrir,
Je sais endurer les tourments.
De tous côtés des cris fusèrent :
«
Bravo !Merci !
Vous venez d'entendre la deuxième partie de notre
concert, dit Taïr qui avait recouvré sa bonne humeur.Maintenant
il riait. »
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Il y avait déjà plus de vingt-quatre heures que Koudrat
Ismaïlzadé n'était pas rentré chez lui. Au siège de l'Azneft, on
avait discuté jour et nuit des projets de nouvelles sondes. Les
débats entre Ismaïlzadé et les géologues ne s'étaient terminés
que très tard dans la nuit.
Koudrat, mécontent des rythmes aux forages
sous-marins, s'était rendu au trust aussitôt après la conférence
sans même faire un saut à la maison. Il fit le tour des équipes.
Il voulait savoir pourquoi ça n'allait pas plus vite. Il distribua
des ordres et demanda qu'on lui rendît compte, le moment venu,
de la manière dont ils seraientexécutés.
Un journaliste était là pour une interview au sujet des
prospections en mer. Bien que très fatigué, Koudrat lui donnait
une foule de détails.
Tout à coup la porte s'ouvrit. C'était
ousta
Ramazan : il
pétrissait nerveusementsa casquette à longue visière molle.
«
Camaradedirecteur,excusez-moide vous déranger. »
Ismaïlzadése leva et alla à sa rencontre :
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CHAPITRE I