Dadachly s'approcha de Taïr et dit avec sévérité :
«
Tu seras convoqué au Bureau et tu devras t'expliquer,
camarade Baïramly. Pourquoi n'es-tu pas encore venu te faire
enregistrer ? »
Taïr ne voulait pas se lancer dans des explications. Si ça
continuait d'aller aussi mal, il serait obligé de quitter Bakou.
«
Ma carte de contrôle est encore au district. Il faut écrire
pour qu'on me l'envoie.
Peu importe, répliqua Dadachly, tu devrais assister aux
réunions. En outre, il y a eu un incident par ta faute. »
Taïr lui répondit brutalement :
«
Qui es-tu après tout ?Et de quoi te mêles-tu ?
Qui je suis ?Le secrétaire de l'organisation du
Komsomol
!
Quand même tu serais le bon Dieu !Le maître ici, c'est
ousta
Ramazan.
J'estime, et
ousta
Ramazan est d'accord avec moi, que tu
dois être à ton affaire, Où a-t-on vu un
Komsomol
faire du tort
à la production ? »
Taïr ne put dissimuler sa mauvaise humeur :
«
Et toi qui devrais aider la production, qu'est-ce que tu fais?
Il y a deux semaines que je travaille ici, et je ne t'ai encore
jamais vu !
Dis donc,je travaille au puits moi aussi,je n'ai pas
toujours le temps ! Alors, c'est entendu, tu viendras te faire
enregistrer, et ensuite nous examinerons ton cas.
C'est bon, on verra, dit Taïr. Et il se retira.
Ousta
Ramazan ne voulait pas laisser partir l'équipe de nuit
avant que la fuite de la boue se soit arrêtée. Deux heures plus
tard, après s'être définitivement convaincu que tout allait bien,
il dit aux ouvriers :
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MEKHTI HOUSSEIN
.
Apchéron